Comment fonctionnent les cérémonies funéraires ?

Il est de notoriété publique de rendre un dernier hommage à une personne après son décès. Il permet de célébrer sa vie et d’offrir aux endeuillés un espace d’échange et de partage. Cet hommage est le plus souvent rendu au moment des cérémonies funéraires. Ces cérémonies ont une valeur sentimentale, culturelle et cultuelle. Il en découle l’existence d’un vaste panel de rites funéraires. Ils peuvent être d’ordre laïc, religieux ou culturel.

La cérémonie civile

Les rites funéraires laïques sont marqués par l’absence totale de représentations et de rituels religieux. La cérémonie est focalisée sur le sens de la mort du défunt, les adieux et la réaffirmation de la pérennité des liens sociaux. Un maître de cérémonie désigné par le service des pompes funèbres officie la cérémonie. Il accueille les connaissances et proches du défunt, une présentation et un bref rappel de la vie du défunt. Un hommage est rendu au défunt. Ses parents et amis lisent des mots ou relatent des anecdotes qui traduisent au mieux l’essence de la vie du défunt. Après une minute de silence, le maître de cérémonie appelle les invités à présenter leurs condoléances et à remettre ou déposer les fleurs apportées. Tout au long de la cérémonie, les musiques commémoratives de la vie du défunt sont jouées. La cérémonie laïque des funérailles dure environ 30 à 45 minutes. Le corps est ensuite envoyé au cimetière ou au crématorium.

Les cérémonies religieuses

Les cérémonies religieuses sont différenciées de celles laïques par la présence des rites confessionnels. Elles sont focalisées sur l’importance des rites sacrés comme moyens de transcendance de l’âme. De ce fait elles sont accompagnées d’une vaste liturgie.

Chez les catholiques, le prêtre procède à la cérémonie de l’extrême-onction ou de l’absolution du sujet avant son décès. Il est plus tard informé du décès. Il dirige toute la cérémonie. Elle débute à l’église et prend fin au cimetière. Elle est ponctuée par la lecture de certains versets et les louanges. Que le corps soit crématisé ou non, les restes du défunt doivent être enterrés. Une fois la cérémonie de l’église achevée le corps ou les restes sont conduit au cimetière où ils sont enterrés après une courte cérémonie religieuse dirigée par le prêtre.

Chez les musulmans, le corps doit être absolument inhumé. La crémation, la thanatopraxie ou le don d’organe est absolument interdit. Après le décès, le corps doit être purifié par l’eau et les prières. Il est enterré au lendemain de la mort dans un cercueil de bois simple et mis directement en terre. Toujours positionné sur le côté droit, le corps est dirigé vers la Mecque. Les rites obligatoires des funérailles musulmans s’étalent sur une année et sont présidés par l’imam.

La mort est littéralement la fin de toute activité biologique. Elle a aussi un sens qui varie selon les régions et les confessions. Quel que soit le point de vue, la cérémonie s’adresse plus aux vivants qu’au défunt. Elle leur offre un moyen de donner du sens à la mort du défunt, de faire leurs adieux et de faire leur deuil.